Égalité des filles et des garçons

La politique éducative de promotion de l’égalité s’appuie sur des conventions interministérielles successives "pour l'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, dans le système éducatif".

La mission d'égalité filles-garçons

Concrètement, la politique éducative de promotion de l’égalité entre les filles et les garçons s’appuie, depuis le début des années 2000, sur des conventions interministérielles successives "pour l'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif". La dernière convention, conclue pour la période 2013-2018, a permis de renforcer la transmission du respect de l'égalité dès l’école élémentaire. Elle a précédé l’introduction d’un nouvel enseignement moral et civique se fixant notamment comme objectif l’acquisition par les élèves du respect de la personne et de l’égalité entre les femmes et les hommes. Ses préconisations en matière de formation des personnels ont aussi permis d’inscrire dans les missions des écoles supérieures du professorat et de l'éducation celle de sensibiliser l'ensemble des personnels enseignants et d'éducation à l'égalité entre les femmes et les hommes et à la lutte contre les discriminations.

La permanence de certains enjeux et de l’émergence de nouvelles problématiques – notamment la montée du cybersexisme – engage à conduire une politique encore plus volontariste et à aller plus loin, à la fois dans l’éducation des jeunes à l’égalité et dans la protection des élèves et des étudiants et étudiantes, en mobilisant tous les acteurs et tous les leviers de politique publique.

Cette cinquième convention pour la période 2019-2024 porte ainsi une nouvelle ambition. Associant – au-delà des ministères en charge de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur – tous les ministères responsables de missions d’enseignement, ce nouveau texte-cadre privilégie une approche globale, définissant cinq grands axes d’intervention, déclinés en objectifs, eux-mêmes précisés par des mesures concrètes et évaluables. (Préambule)

Les grands axes d'intervention

La présente convention désigne comme objectif prioritaire une approche globale de l'éducation à l'égalité et est porteuse d'une vision partagée : la réussite de tous et toutes - élèves, apprentis ou étudiants - qui est au cœur de la mission du service public, suppose que l'École porte à tous niveaux le message de l'égalité entre les filles et les garçons et participe à modifier la division sexuée des rôles dans la société.

La convention interministérielle 2019-2024 dégage cinq grands axes d'intervention :

  • un pilotage de la politique de l'égalité au plus près des élèves et des étudiants ;
  • la formation de l'ensemble des personnels ;
  • la transmission d'une culture de l'égalité et du respect mutuel ;
  • la lutte contre les violences et cyberviolences sexistes et sexuelles ;
  • une politique d'orientation en faveur d'une plus grande mixité des filières et métiers.

Le texte a vocation à être décliné dans tous les territoires, sous la responsabilité des recteurs et rectrices, en offrant un cadre aux différents réseaux territoriaux, notamment celui des chargés de mission académiques pour l'égalité filles-garçons. Il s'agit de favoriser la mise en œuvre et le déploiement d'actions partenariales au plan local et, suivant les spécificités des territoires, avec les collectivités locales, le monde de l'entreprise, le secteur de la santé et du social ou encore les associations.

Un pilotage de la politique de l'égalité au plus près des élèves et des étudiants

De très nombreux acteurs sont impliqués, à différentes échelles du territoire et jusqu’au sein des établissements d’enseignement, dans la mise en oeuvre de la politique d’égalité entre les filles et les garçons. Les ministères signataires s’engagent non seulement à densifier ce réseau de référentes et de référents mais également à développer des synergies, à concerter leurs actions, à mutualiser leurs ressources. Mener une politique plus efficiente doit passer par un renforcement du pilotage local – au plus près des élèves, des étudiants et des étudiantes – associant tous les services de l’Etat, et par une mobilisation de tous les partenaires institutionnels et issus de la société civile, au premier rang desquels les collectivités locales et les associations engagées dans la lutte pour l’égalité et contre les violences sexistes. Répondre à ces enjeux de pilotage doit permettre de développer une approche réellement intégrée de l’égalité femmes-hommes, ambitieuse et cohérente dans l’ensemble du système éducatif. (Axe Piloter)

La formation de l'ensemble des personnels

La formation des personnels enseignants, d’éducation et d’encadrement est le premier gage de la diffusion d’une culture de l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, dans les établissements scolaires et d’enseignement supérieur. S’il apparaît nécessaire de sensibiliser l’ensemble de la communauté éducative – notamment les parents d’élèves – aux enjeux de l’égalité, il est impératif de développer massivement la formation – initiale et continue – de tous les professionnels, comme levier d’amélioration des pratiques enseignantes (formation du citoyen, éducation au respect d’autrui, etc.), des parcours scolaires et universitaires (réussite, orientation, etc.) et du climat dans les établissements (lutte contre les violences, etc.). Ces formations prendront des formes renouvelées et s’appuieront sur des outils et des ressources enrichis.

La transmission d'une culture de l'égalité et du respect mutuel

Les jeunes – de l’école maternelle à l’enseignement supérieur – sont les principaux bénéficiaires de la politique d’égalité poursuivie par les ministères signataires de cette convention. Ainsi, au quotidien, dans toutes les disciplines d’enseignement et dans toutes les situations d’apprentissage, les équipes éducatives doivent veiller à ne pas véhiculer de stéréotypes liés au genre et à la sexualité et à favoriser la déconstruction des idées reçues qui se forgent dès la petite enfance. Les enjeux pour les élèves, les étudiants et les étudiantes sont majeurs ; ils ont trait à leur construction comme individus et citoyens, à leur liberté de choix, à leur sécurité et leur bien-être. En s’engageant eux-mêmes dans des actions citoyennes et en se mobilisant en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes, les jeunes doivent également devenir, au sein de leur établissement, des moteurs de la lutte contre les discriminations et les violences fondées sur le genre.

La lutte contre les violences et cyberviolences sexistes et sexuelles.

Prolongement de la lutte contre les stéréotypes liés au genre et à la sexualité, le combat contre les violences sexistes et sexuelles – qui est un enjeu de société majeur – doit être d’autant plus résolu que nos publics sont jeunes et qu’il revient aux établissements d’enseignement de les protéger et de créer les conditions de leur réussite scolaire. Les signataires s’engagent à faire de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles un élément incontournable de la politique de climat scolaire et universitaire en améliorant le diagnostic et l’analyse de ces faits et en menant dans les établissements une politique de « tolérance zéro » afin de marginaliser tout discours ou comportement sexiste. Les violences sexistes et sexuelles se prolongeant dans les espaces virtuels, cette politique doit passer par une sensibilisation de toute la communauté éducative aux risques liés au cyberharcèlement et aux cyberviolences.

Une politique d'orientation en faveur d'une plus grande mixité des filières et métiers.

Diffuser une culture de l’égalité dans le système éducatif, c’est aussi permettre aux élèves une plus grande liberté dans leurs choix d’orientation. Les signataires s’engagent à favoriser la découverte, par les filles et les garçons, de tous les métiers et à faire évoluer leur représentation afin que les élèves, les étudiants et étudiantes ne censurent plus leurs aspirations en raison des stéréotypes de sexe qui sont encore attachés à de nombreuses filières professionnelles. Les établissements d’enseignement doivent ainsi tendre vers une plus grande mixité et favoriser l’accueil des élèves minoritaires de genre dans les voies les plus sexuées, a fortiori dans les filières professionnelles. La portée de cette politique de promotion de la mixité est multiple puisqu’elle produit des effets immédiats sur l’épanouissement et la réussite des élèves et sur le climat scolaire et, bien sûr, des effets de long terme sur le marché de l’emploi, notamment en matière d’égalité professionnelle.

Mise en œuvre de la convention : gouvernance, suivi et évaluation

Les ministères signataires s’engagent collectivement à mettre en oeuvre les mesures énoncées dans cette convention par un pilotage effectif et concerté. Ils en évaluent le déploiement par la systématisation des remontées d’information depuis les territoires et par la mise en place d’un véritable dispositif de suivi, fondé sur l’enrichissement d’indicateurs pérennes à l’échelle nationale et à l’échelle locale permettant un pilotage fin de l’égalité. 

L'égalité filles-garçons dans l'académie

Le réseau égalité filles-garçons

La chargée de mission

  • anime le réseau des référent.e.s établissement égalité filles-garçons,
  • accompagne les actions menées dans les établissements scolaires dans le domaine de l'égalité filles-garçons, femmes-hommes,
  • fournit les ressources adaptées aux problématiques,
  • contribue à la formation des personnels et propose dans le cadre du plan académique des actions de formation.

Les référent-e-s égalité filles-garçons dans chaque direction départementale (DSDEN) :

  • relaie les informations de la mission égalité au niveau départemental,
  • participe à la réflexion sur les journées de formations,
  • communique dans les différentes instances et représente l'Éducation nationale au niveau local sur le thème de l'égalité filles-garçons.

Les référent-e-s égalité filles-garçons dans chaque établissement :

  • relaie l'information de la mission sans son établissement,
  • impulse des actions dans son établissement,
  • rend compte des initiatives prises dans son établissement pour faire progresser l'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes,
  • recense et communique à la chargée de mission les besoins de formation

Ressources pédagogiques

Sur le portail pédagogique :

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