Elle s’appelle Lili Keller-Rosenberg. À l’âge de 11 ans, elle est déportée, avec ses frères et sa maman dans le camp de Ravensbrück puis à Bergen-Belsen. Son père sera envoyé à Buchenwald. Rescapée de ces camps de la mort, Lili devient un véritable témoin de l’Histoire. 

La ville de Courteranges a décidé de mettre à l’honneur cette femme d’exception en renommant, il y a 2 ans, l’école de la commune en son nom. Cette année, l’école a décidé d’aller encore plus loin en intégrant pleinement Lili Keller-Rosenberg dans les murs de l’établissement, grâce au talent de l’artiste Argadol. 

En présence du maire de Courteranges Fabien Gérard, de la députée de la 2e circonscription de l’Aube Valérie Bazin-Malgras, du représentant du Conseil départemental, de Madame Vo Quang, IA-DASEN de l’Aube, des élus du secteur, des associations mémorielles, dont l’association des Amis de la fondation pour la mémoire de la déportation (AFMD 10) et l’institut Rachi, des écoliers, de Lili Keller-Rosenberg et sa fille, la fresque a été inaugurée, vendredi 15 septembre 2023, en l’école de la commune. 

Haute en couleur et réalisée de concert avec les écoliers et l’artiste Argadol, la fresque, qui représente Lili elle-même, trône sur un mur de la cour de l’école. Une surprise de taille et « 100 000 fois plus belle » que ce qu’imaginait celle qui célébrait ses « 19 ans dans le désordre », comme le souligne si bien Lili, espérant que l’œuvre perdurera des centaines d’années. 

Pour parfaire cette journée si spéciale, les écoliers ont, eux aussi, rendu hommage à Lili, en l’inondant de dessins et en reprenant les chansons d’Enrico Macias, « Enfants de tous pays » et Jean-Jacques Goldman, « Comme toi ». Des instants remplis d’émotions immortalisés à jamais dans la mémoire de tous.